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Acat Auvergne   Association loi 1901

 

ACAT est une association loi 1901 reconnue d’utilité publique et d’éducation populaire. Sa politique est définie par un Comité directeur, élu par l’assemblée générale annuelle qui représente toutes les structures régionales. Un Bureau exécutif, élu au sein du Comité directeur et secondé par un délégué général en charge de l’équipe salariée, est chargé de gérer la politique de l’association et de veiller à l’utilisation rigoureuse des moyens financiers.
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Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture - Région Auvergne

   ASSOCIATION LOI 1901

Histoire de l'ACAT - France

C’est en 1974, le 16 juin, qu’une quarantaine de chrétiens fonde l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) à Versailles, en France. A l’origine, deux femmes, Hélène Engel et Edith du Tertre, sensibilisées à la question de la torture à la suite d’une conférence d’un pasteur italien revenant du Sud-Vietnam, Tullio Vinay. Il y témoigne des tortures répétées et en appelle aux chrétiens : « Pendant combien de temps, nous, chrétiens, laisserons-nous défigurer le visage du Christ sans réagir ? ». Bouleversées par cet appel et par celui de l'Esprit dont elles venaient de faire l'expérience lors d'un voyage aux Etats-Unis, elles décident de s’engager dans la lutte contre la torture. Elles y consacreront leur vie. Membres de l’Eglise réformée, elles choisissent de mobiliser particulièrement les chrétiens, parce qu’elles considèrent que le message de l’Evangile est incompatible avec la torture. Elles réunissent autour d’elles quelques amis protestants, catholiques et quakers. Des orthodoxes ne tarderont pas à les rejoindre. La vocation œcuménique, jamais démentie, de l’ACAT est née. Ce sera donc l’action des chrétiens pour l’abolition de la torture. Son rôle premier est de répercuter dans les Eglises et les diverses communautés les horreurs perpétrées dans le monde entier. L’ACAT se donnera pour but de combattre la torture partout dans le monde, sans distinction idéologique, ethnique ou religieuse. Par la suite, l’abolition de la peine de mort sera ajoutée à son mandat, ainsi que la défense du droit d’asile. Hélène Engel (1902 – 1984). En 1974, c’est Hélène Engel qui assiste à la conférence du pasteur Tullio Vinay. Il y décrit les traitements inhumains que subissent les prisonniers politiques enfermés dans des « cages à tigre ». Il raconte notamment l’histoire d’une jeune vietnamienne affreusement torturée durant 345 séances d’interrogatoires pour avoir détenu chez elle une ode à la paix. A la fin de l’exposé du pasteur, une voix s’élève du fond de la salle…« c’est insoutenable ». Et s’adressant au pasteur « Comment se fait-il que les chrétiens ne réagissent pas plus ? ». C’est Hélène Engel. Et de cette soirée qui bouleversera sa vie, elle en sort en affirmant : « Il faut que les chrétiens réagissent à la torture en quelque lieu que ce soit, et qu’ils réagissent tous ensemble ». A 72 ans, elle décide donc de se mobiliser avec son amie Edith du Tertre. Ensemble, elles créeront un premier groupe œcuménique, qui deviendra très rapidement l’ACAT. « A notre émerveillement, nous avons constaté que dans toutes les démarches immédiatement entreprises, nous étions reçues, écoutées, aidées. » dira Hélène Engel. Edith Le Gall du Tertre (1912 – 2005) Edith du Tertre a 62 ans lorsque son amie Hélène Engel lui propose d’agir contre la torture. Fille de pasteur, tout comme Hélène Engel, elle comprend que les chrétiens ne peuvent être indifférents à la torture, dont la pratique est incompatible avec le message évangélique. Profondément investie dans la création puis le développement de l’ACAT, elle sillonne les routes de France pour sensibiliser au scandale de la torture et apporter les réponses de l’ACAT. Là où elle passe nait souvent un groupe ACAT.